Société Bertin
                     SEDAM
 
Naviplane N300-X
 
    Pour en avoir le cœur net, armé de mes plans cotés et des photos, j’ai donc réalisé une petite maquette en bois et
carton à l’échelle 1/20, histoire de voir ce que ça donnerait. Il faudrait bien sûr tailler les bases des cônes pour les mettre
horizontales, mais ça ressemble beaucoup à l’original… 
    Bon, beaucoup de travail, mais ce serait possible… Par contre, maintenant se pose la question de l’alimentation en air
des jupes ! Si l’on veut conserver l’avantage en stabilité des jupes « Bertin » il faudrait pouvoir les nourrir plus ou moins 
ndépendamment, tout au moins par zones. Or le tout fonctionne avec « seulement » deux turbines. Sur le N500 le partage
des flux était fait, d’après ce que j’ai pu comprendre, par tout un système de trompettes, de vannes automatisées et de
clapets… Une usine à gaz !!! Il me paraît très difficile pour ne pas dire impossible de reproduire tout cet ensemble sur un
modèle réduit. De plus, Mr Vlaminck m’a expliqué que des jupes « Mur », verticales, pouvaient être abaissées et
permettaient d’isoler certaines zones du plénum central… Ca ne devient pas simple.

    Puis se pose le problème de manoeuvrabilité. Il existe à des degrés divers sur tous les aéroglisseurs : Il n’y a aucune
liaison avec le sol et le pilotage se fait comme sur un avion. Mais sur un avion, la vitesse en vol est importante et les
gouvernes, dérives et autres volets sont efficaces. Et au sol, il se conduit comme une voiture… Sur un aéroglisseur à
faible vitesse ou en manoeuvre, point de roues… Même si les gouvernails sont dans le flux des hélices et (si il dispose
de deux propulseurs) que l’on joue sur les vitesses relatives, ça reste assez aléatoire. Il faut de la place, ça « glisse ».
Ce problème est amplifié sur le N500 par la position très arrière des propulseurs. Comme me le disait Mr Vlaminck :
« C’est un peu comme essayer de guider un chariot de supermarché avec les roues avant bloquées !! » Ce défaut de
manoeuvrabilité est sans doute la source principale de la fin prématurée du projet commercial. Par jour de grand vent de
travers, le N500 ne pouvait pas manœuvrer de manière assez précise pour entrer au terminal… Des tentatives d’ajouts
d’ évents à l’avant (à la façon d’un propulseur d’étrave) n’avaient pas vraiment amélioré la situation. Les anglais sur leurs
« SNR » avaient minimisé le problème en utilisant 4 propulseurs orientables aux 4 coins de l’engin. Un avantage
incontestable.

    Donc, pour en revenir au N500, il faudrait simplifier considérablement le système : Et utiliser tout simplement une jupe
périphérique simple de type « Mur » avec un grand plénum central dans lequel souffleraient directement les deux turbines.
C’est ce qu’à fait Mr Vlaminck sur son très beau modèle (version finale mod British V2), en préservant de manière très
astucieuse le côté maquette. Vous pouvez découvrir d’autres images et quelques vidéos de sa maquette sur son site.
Elle est en cours de modification pour la passer en brushless.
    Par contre, on retrouve tous les inconvénients de la jupe « Mur » simple: Exigence d' un pourtour à hauteur constante
précise (bravo à l’artiste !!) , grande sensibilité au centrage des charges; faible tolérance aux vagues; etc... Il n' y a pas
création automatique d'un couple de rappel lors d'un basculement un poil important et si la fuite d'un côté devient trop importante, le tout s'écroule. La mise au point doit être assez critique, et je pense que l'on doit avoir tendance à "chasser" de manière aléatoire en l'absence de propulsion.

Bon, ce n’est pas vraiment ce que je souhaite faire et là je m’éloignerais vraiment du système de jupes multiples « Bertin »…
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